Sur le pont Alexandre III, un hommage populaire au soldat français mort au Mali

GLOBE ÉCHOS | 29/09/21 17:53

Le cortège funéraire du caporal-chef français Maxime Blasco, tué en opération au Mali, a traversé mercredi le pont parisien Alexandre III devant des Parisiens et des militaires venus rendre hommage à ce soldat "exceptionnel", avant une cérémonie présidée par Emmanuel Macron.

Un hommage national sera rendu au chasseur alpin à 16h30 à l'Hôtel des Invalides, où il sera élevé au grade de sergent à titre posthume et fait officier de la Légion d'honneur en présence de sa famille et de plusieurs membres du gouvernement.

La dépouille du soldat français, âgé de 34 ans, a traversé le pont Alexandre III dans un fourgon mortuaire précédé d'une escorte de gendarmerie, alors que les militaires sur les côtés étaient au garde à vous et que d'autres, dans la foule, applaudissaient.

Maxime Blasco a été tué au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la force antijihadiste #Barkhane dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le #Mali et le #BurkinaFaso.

Il laisse un enfant de 8 ans et une compagne, Alexandra, qui a confié au Parisien son souhait d’épouser Maxime Blasco à titre posthume.

Plusieurs fois décoré, le caporal-chef Blasco avait reçu en juin la médaille militaire "pour la valeur exceptionnelle de ses services". "C'était quelqu'un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel", selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées.

En 2019, il avait sauvé la vie à deux de ses camarades après le crash de leur hélicoptère Gazelle. Grièvement blessé, notamment avec de multiples fractures vertébrales, il avait réussi à les extraire sur une cinquantaine de mètres avant de les installer "de façon un peu artisanale sur les patins" d'un hélicoptère Tigre pour les extraire de la zone de combat, selon l'état-major.

Son décès porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013.

Jeudi, un autre hommage lui sera rendu à Varces (Isère) par ses frères d'armes du 7e bataillon de chasseurs alpins.

 

Guillaume Bati, avec l'Afp pour Globe Échos

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