Européens et Latino-américains au chevet d'un Venezuela au bord du chaos

GLOBE ÉCHOS | 07/02/19 10:24

Une réunion internationale s'ouvre jeudi à Montevideo pour tenter de trouver une issue négociée à la crise au Venezuela où le bras de fer entre le président Nicolas Maduro et le chef du Parlement, Juan Guaido, se concentre désormais sur l'arrivée de l'aide humanitaire.

L'Union européenne (UE), huit pays européens et cinq d'Amérique latine se réunissent dans la capitale uruguayenne avec l'objectif de "contribuer à créer les conditions afin qu'émerge un processus politique et pacifique" à la grave crise qui secoue le pays sud-américain, selon une source diplomatique européenne.

Cette initiative, à l'origine lancée par le Mexique et l'Uruguay comme une conférence des "pays neutres" sur le Venezuela, s'est transformée en une réunion du Groupe de contact international lancé par l'Union européenne fin janvier à Bucarest et rejoint par trois autres pays d'Amérique latine (Costa Rica, Bolivie, Equateur).

Mercredi, le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui a rejeté lundi l'ultimatum de l'UE sur l'organisation d'une élection présidentielle anticipée, a salué l'organisation de la réunion et exprimé son soutien à "tous les pas et initiatives pour faciliter le dialogue".

Mais le chef du Parlement, Juan Guaido, autoproclamé le 23 janvier président par intérim et désormais reconnu par une quarantaine de pays, Etats-Unis en tête, a sèchement rejeté tout dialogue avec le gouvernement, considérant qu'il s'agissait pour le dirigeant socialiste de gagner du temps.

"L'opposition vénézuélienne (...) ne va se prêter à un aucun type de faux dialogue", a-t-il répété mercredi, alors que le bras de fer entre le chef de file de l'opposition et le gouvernement s'intensifie sur l'arrivée d'une aide humanitaire au Venezuela, envoyée notamment par les Etats-Unis.

- Voie médiane -

Mercredi, Juan Guaido a exhorté l'armée de ne pas bloquer l'aide humanitaire après la neutralisation d'un pont par des militaires à la frontière avec la Colombie, où est organisée une collecte de vivres et de médicaments.

Frappé par la pire crise économique de son histoire récente, le Venezuela souffre de graves pénuries. Environ 2,3 millions de Vénézuéliens ont choisi de s'exiler depuis 2015, selon l'ONU. D'autres centres de collectes sont prévus au Brésil et dans une île des Caraïbes, alors que le Canada a promis 40 millions de dollars d'aide, Washington 20 millions et l'UE 7,5 millions.Le chef de l'Etat vénézuélien, soutenu par ses alliés russes, chinois et turcs, voit dans cette aide un prétexte pour une intervention militaire américaine. "C'est un show politique, ce qu'ils appellent l'aide humanitaire. L'impérialisme n'aide personne dans le monde", a-t-il lancé mercredi.

Mais le chef du Parlement, Juan Guaido, autoproclamé le 23 janvier président par intérim et désormais reconnu par une quarantaine de pays, Etats-Unis en tête, a sèchement rejeté tout dialogue avec le gouvernement, considérant qu'il s'agissait pour le dirigeant socialiste de gagner du temps.

"L'opposition vénézuélienne (...) ne va se prêter à un aucun type de faux dialogue", a-t-il répété mercredi, alors que le bras de fer entre le chef de file de l'opposition et le gouvernement s'intensifie sur l'arrivée d'une aide humanitaire au Venezuela, envoyée notamment par les Etats-Unis.

- Voie médiane -

Mercredi, Juan Guaido a exhorté l'armée de ne pas bloquer l'aide humanitaire après la neutralisation d'un pont par des militaires à la frontière avec la Colombie, où est organisée une collecte de vivres et de médicaments.

Frappé par la pire crise économique de son histoire récente, le Venezuela souffre de graves pénuries. Environ 2,3 millions de Vénézuéliens ont choisi de s'exiler depuis 2015, selon l'ONU. D'autres centres de collectes sont prévus au Brésil et dans une île des Caraïbes, alors que le Canada a promis 40 millions de dollars d'aide, Washington 20 millions et l'UE 7,5 millions.Le chef de l'Etat vénézuélien, soutenu par ses alliés russes, chinois et turcs, voit dans cette aide un prétexte pour une intervention militaire américaine. "C'est un show politique, ce qu'ils appellent l'aide humanitaire. L'impérialisme n'aide personne dans le monde", a-t-il lancé mercredi.

De son côté, Juan Guaido ne compte pas relâcher la pression sur le chef de l'Etat dont il conteste le deuxième mandat issu, selon l'opposition, d'un scrutin frauduleux. Il compte sur une nouvelle mobilisation de ses partisans le 12 février.

Dès le lendemain, le 13 février, Donald Trump recevra à Washington son homologue colombien Ivan Duque pour discuter notamment "des efforts pour restaurer la démocratie au Venezuela".

 

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