Le 30 avril prochain, la Formule 1 reprendra ses droits à l’occasion du Grand Prix de Bakou en Azerbaïdjan, pour la quatrième manche du championnat du monde des pilotes. Mais avant cette reprise attendue par tous les fans de F1, Globe Echos dresse un rapide bilan de ce début de saison qui à démarré le 5 mars dernier à Bahreïn.

Avant de dresser un premier bilan sur cette saison 2023 de Formule 1, il est important de comprendre pourquoi il y a une si longue trêve entre le Grand Prix d’Australie organisé à Melbourne, qui à eu lieu le 2 avril dernier, et la prochaine étape. Initialement prévu le 16 avril 2023, le Grand Prix de Chine à Shanghai devait être la quatrième manche de ce championnat. Mais en raison du Covid, elle à été rayée du calendrier dès le 2 décembre 2022 sans être remplacée par la FIA. Alors que la saison 2023 est la plus longue de l’histoire avec 24 Grand Prix organisés, l’organisation de ce Grand Prix de Chine aurait pû compliqué la tâche des pilotes et des écuries qui auraient été soumis à des quarantaines obligatoires en cas de test positifs au Covid. Pour les fans de F1, il faudra patienter car la quatrième manche du championnat aura lieu finalement en Azerbaïdjan sur le circuit urbain de Bakou. Depuis 2016, ce circuit est présent chaque année au calendrier.

Red Bull domine, Ferrari s’enfonce dans le doute avec Charles Leclerc

A l’occasion de cette trêve, il est temps de dresser un premier bilan non définitif car la saison est encore très longue avec vingt et un Grand Prix encore à disputer jusqu’en novembre. En premier lieu, comment ne pas évoquer Red Bull, la meilleure équipe du plateau qui domine le championnat avec trois victoires consécutives dont deux signées Max Verstappen. En quête d’un troisième titre après ceux de 2021 et de 2022, le double champion du monde en titre pourrait égaler Niki Lauda et Ayrton Senna en cas de succès à l’issue de la saison. Leader du championnat devant son coéquipier Sergio Pérez, Verstappen profite d’une RB19 quasi parfaite. Hormis une légère défaillance lors des qualifications à Djeddah, la Red Bull est quasi intouchable cette saison. Vainqueur des trois premiers Grand Prix de la saison (Bahreïn, Djeddah et Melbourne), l’écurie autrichienne compte déjà 69 points au classement des pilotes et plus de 120 points au classement des constructeurs. Si la saison est loin d’être finie, Red Bull veut valider sa suprématie sur la F1 et commencer un règne sans partage.

Troisième du championnat la saison dernière, Mercedes à perdu son titre de constructeurs la saison dernière et en ce début de saison, rien ne semble penser qu’il y aura un retour de l’écurie allemande. La raison ? Une W14 certes meilleure que l’an passée mais ayant toujours des problèmes de conception qui se font ressentir sur la piste car la flèche noir est incapable de se battre pour le titre, ni pour les victoires. Des problèmes dont s'était déjà plaint le Britannique et septuple champion du monde, Lewis Hamilton.

Non écouté par l’écurie l’an passée, le pilote de 37 ans, sous contrat jusqu’en juin prochain avec l’écurie, pourrait envisager un départ si Mercedes n’est pas capable de lui offrir une monoplace gagnante, lui qui est toujours en quête d’un huitième titre mondial. Et certaines rumeurs l’envoie déjà chez Ferrari, une écurie qui à toujours fait rêver l’ancien pilote de Mclaren. Quatrième du championnat, Ferrari n’est pas au niveau attendu cette saison. Malgré l’arrivée de Frédéric Vasseur, arrivée d'Alfa Romeo pour succéder à Mattia Binotto, Ferrari ne s’en sort pas en ce début de saison où la voiture n'est pas fiable. La preuve avec Charles Leclerc, dixième au championnat avec six points et auteur de deux abandons, le premier lors du premier Grand Prix à Bahreïn. Avec deux abandons, le Monégasque est le pilote ayant le plus abandonné en ce début de saison avec Alexander Albon. Sans doute un manque de performances, voire de malchance.

Aston Martins créer la surprise avec un Fernando Alonso éternel

Dans ce bilan non définitif, comment ne pas évoquer Aston Martins, septième au championnat l’an passée et grande surprise de ce début de saison. Porté par un Fernando Alonso éternel, auteur de trois podiums consécutifs, l’écurie britannique rayonne et se positionne comme l’un des prétendants au podium. Avec les performances de l’Espagnol et celle de Lance Stroll, Aston Martins veut affirmer sa progession. Grâce à l’expérience de Sebastian Vettel, l’arrivée de mécaniciens et d’ingénieurs issus de Red Bull, l’écurie dispose d’une voiture capable de rivaliser avec Mercedes et Ferrari. Si Red Bull est intouchable, tout reste encore possible dans cette saison et des surprises peuvent encoe arriver durant la saison comme les Bleus d’Alpine avec Esteban Ocon et Pierre Gasly. Au coude à coude, Mercedes, Ferrari et Aston Martins seront dans une rude bataille pour la deuxième et troisième place dans une saison qui tient encore toutes ses promesses.

Mathieu Péan, pour Globe Échos