Grève des enseignants : une surprise pour Emmanuel Macron
GLOBE ÉCHOS | 14/01/22 10:47
L'imprévu, ennemi numéro un d'une campagne présidentielle qui pousse à se préserver de tout excès de confiance notamment quand on est au sommet de l'Etat. Personne parmi l'entourage d'Emmanuel Macron n'avait prévu cette grève nationale des professeurs et des personnels d'éducation ce jeudi 13 Janvier. Ces derniers ont annoncé leur grève en début de semaine et ont demandé aux parents de ne pas mettre leurs enfants à l'école. Ce mouvement fut suivi par près de 31% des enseignants à travers tout le territoire selon le décompte du ministère de l'éducation nationale. Les syndicats parlent de plus de 60% d'enseignants permettant l'arrivée de plus de 80 000 manifestants dans les rues selon le ministère de l'intérieur. Non seulement le nombre de manifestants était surprenant pour le chef de l'Etat, mais l'exaspération manifeste des enseignants face à un protocole sanitaire jugé trop lourd, a été soutenue par les représentants des parents d'élèves. Cela inquiète car à moins de cents jours du premier tour de la présidentielle, l'exaspération face aux directives sanitaires changeant continuellement et devenant à chaque fois un peu plus complexe, semble gagner du terrain en France.
L'éxècutif redoute que le mouvement, pour le moment lié à la crise sanitaire, ne dégénère et ne relaie la colère plus profonde du corps enseignants. Un des sujets les plus importants de cette campagne présidentielle qui n'a pas tardé à mobiliser les mouvements politiques. Le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon n'a pas hésité à rejoindre les manifestants dans les rues de Paris accusant le ministre de l'Education Nationale, Jean-Michel Blanquer d'avoir "démoli l'école".
Jean-Michel Blanquer contraint au dialogue
Face à cette vague de manifestations, le ministre de l'Education Nationale s'est empressé d'ouvrir le dialogue en organisant une réunion d'urgence de plus de trois heures avec les syndicats. De cette réunion en est ressorti des changements de méthode de la part du gouvernement. Celui-ci promet d'engager plus de 3 300 contractuels, de fournir davantage de masque FFP2 et d'envisager le report de certaines épreuves du bac. On observe donc un revirement de situation au sein de l'executif qui veut à tout prix trouver un accord avec le corps enseignants avant les présidentielles. Face à la colère et au sentiment d'être méprisés, le ministre assure que des réunions vont se tenir toutes les deux semaines afin de trouver d'améliorer les conditions d'enseignements. Celles-ci réuniront les organisations syndicales et les ministères de l'éducation nationale, de la santé et des solidarités.
Par Sarah Herent, pour Globe Échos
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